La spondylarthrite ankylosante, appelée aussi spondylite ankylosante, est une sorte de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) affectant généralement le dos et la colonne vertébrale. Comme tout état rhumatismal, cette pathologie se manifeste principalement par des douleurs au niveau des articulations, et qui évolue avec le temps pour conduire à un enraidissement (rigidité) progressif des articulations. La complication de la spondylarthrite ankylosante est liée à plusieurs facteurs et le stress est certainement l’un de ces facteurs à cause de son lien justifié avec les inflammations.
Causes de la spondylarthrite ankylosante
La spondylarthrite ankylosante est due à une inflammation des enthèses.
L’enthèse désigne la zone d’insertion des tendons, ligaments et capsules articulaires dans l’os. Et comme la colonne vertébrale est la partie du corps la plus riche en enthèses, c’est pourquoi la plupart des cas de spondylarthrite ankylosante sont localisés dans cette région, en particulier dans le bas de la colonne vertébrale, aux articulations sacro-iliaques (les connexions articulaires entre les deux os iliaques et le sacrum).
Mais, elle peut toucher aussi d’autres articulations, comme celles des chevilles et des genoux.
La cause de l’inflammation au niveau des enthèses est inconnue, en plus, elle n’est pas liée à l’arthrose (cartilage articulaire endommagé).
Cependant, certaines suggestions sont faites par rapport aux facteurs favorisant l’apparition de la maladie, principalement des facteurs génétiques et environnementaux.
- Un gène particulier, appelé HLA-B27: 93 % des personnes atteintes de spondylite ankylosante possèdent ce gène, mais il n’est pas celui le responsable de la maladie.
- Une infection génitale ou digestive: certaines bactéries (Klebsiella) peuvent provoquer des modifications du système immunitaire et déclencher par la suite la spondylarthrite.
Symptômes de la spondylarthrite ankylosante
Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante commencent en général dès la fin de la période de croissance corporelle (15-16 ans) jusqu’à l’âge de 40 ans. Mais, il existe aussi des formes plus rares survenant dès l’enfance.
Les douleurs de la colonne vertébrale peuvent être engendrées par plusieurs types d’inflammation. Mais, il existe quelques indices précurseurs de la spondylarthrite ankylosante incitant à la consultation urgente d’un médecin, comme:
- la fatigue ;
- les douleurs nocturnes qui ne sont pas soulagées avec le repos ;
- les douleurs (ou vibrations) au niveau des fesses, l’une ou les deux ensemble ;
- la talalgie, une douleur au talon qui se manifeste au réveil et s’accentue pendant la marche ou les activités sportives ;
- le gonflement d’un orteil ou d’un doigt ;
- le raideur de quelques autres articulations comme les genoux, les chevilles, les épaules … ;
- la crise de douleur persistante depuis plus de trois mois.
Diagnostic
Après l’examen clinique et en présence de symptômes (douleurs du dos, des talons…), le médecin traitant peut demander :
- des analyses sanguines pour détecter une éventuelle inflammation et la présence d’auto-anticorps ;
- une radiographie de la colonne vertébrale et/ou du bassin ;
- une échographie des articulations périphériques douloureuses ;
- une imagerie par résonance magnétique (IRM) et/ou un scanner des articulations sacro-iliaques et du rachis.
Parfois, le médecin estime nécessaire de faire des analyses de sang complémentaires qui permettent de rechercher d’éventuelles prédispositions génétiques (gène HLA B) ou demande l’avis d’un dermatologue en cas d’atteinte de la peau, ou d’un ophtalmologue en cas d’atteinte de l’œil.
Le diagnostic final repose sur un ensemble d’éléments découverts dans les bilans demandés.