La maladie de Horton ou « artérite gigantocellulaire » ou encore « artérite à cellules géantes » est une inflammation de la paroi des vaisseaux sanguins, dite vascularite. Elle survient généralement dès la cinquantaine. Cette inflammation touche les artères de gros calibre, et en particulier les branches de l’artère carotide externe et les artères temporales superficielles.

L’artère carotide externe
Les artères carotides externes sont une des deux branches de division de l’artère carotide commune au niveau du bord supérieur du cartilage thyroïde et qui se dirige vers le haut en progressant à l’extérieur du crâne. Elles desservent la majeure partie des tissus de la tête, à l’exception de l’encéphale et des orbites.
Les artères temporales
Elles sont des branches terminales de l’artère carotide externe. Elles permettent la vascularisation de la glande parotide et de la partie latérale de la face et du scalp.
Prévalence
La maladie de Horton possède une prépondérance plutôt féminine. Elle touche dans 72 % des cas les femmes de plus de 50 ans. L’âge moyen des personnes souffrant de cette pathologie est de 77,5 ans. Elle affecte particulièrement la population européenne.
Manifestation de la maladie de Horton
Cette maladie se manifeste de plusieurs façons, principalement par :
- Des troubles Oculaires : Perte visuelle très sévère et œdème rétinien
- Le gonflement de la paroi vasculaire sans ou avec rétrécissement ou obstruction des vaisseaux
Symptômes de l’artérite gigantocellulaire
- Céphalées: des maux de tête nocturnes et matinaux localisés généralement sur le côté de la tête, au niveau des tempes ou sur le front
- Saillie et durcissement des artères des tempes
- Douleurs à la palpation des artères temporales, au niveau des mâchoires ou de la langue
- Douleurs senties au niveau du cuir chevelu en grattant ou en se peignant les cheveux
- Troubles visuels sans douleur, peut être transitoires, comme la vision floue ou en double
- Fatigue
- Fièvre
- Manque d’appétit
- Pseudoarthrite rhizomélique
- Myalgies
Dans certains cas, seulement 10%, la maladie de Horton peut avoir une manifestation respiratoire spécifique caractérisée par des toux, la dysphonie, la dyspnée paroxystique, des épanchements pleuraux, des opacités parenchymateuses ou exceptionnellement des embolies pulmonaires révélés lors d’une radiologie.
Diagnostic
Pour diagnostiquer la maladie de Horton, le médecin peut faire recours à un bilan sanguin pour détecter une inflammation systémique. Le résultat du bilan montrerait une vitesse de sédimentation (VS) élevée, ainsi que l’élévation de la protéine C réactive (CRP) et du fibrinogène.
Il peut aussi demander une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) ou une échographie-doppler pour montrer une inflammation au niveau des artères temporales. Dans le cas échéant, une biopsie de l’artère est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Traitement de la maladie de Horton
Le traitement de l’artérite à cellules géantes repose principalement sur la corticothérapie ( la prise d’anti-inflammatoires stéroïdiens comme la prednisone).
Le traitement peut durer d’un à trois ans avec une phase de traitement d’attaque (doses élevées) et une autre de décroissance progressive avant l’arrêt. La corticothérapie est généralement associée à un anti-agrégant plaquettaire ( pour empêcher l’agrégation des plaquettes).