Les troubles de l’apprentissage ne sont pas forcément des signes de faible intelligence ou de faiblesse musculaire. Ce sont en général des troubles cérébraux, tels que la dyspraxie de l’enfant, qui l’empêchent d’orchestrer les mouvements physiques, de contrôler la parole et d’apprendre dans un environnement de classe traditionnel. Si votre enfant a reçu un diagnostic de cette maladie, il peut avoir aussi des problèmes de posture et d’équilibre. En fait, ils peuvent sembler «désynchronisés» ou même maladroits.
Comment la dyspraxie affecte-t-elle le quotidien de votre enfant ?
Un tel trouble cérébral peut affecter la capacité de votre enfant à sauter ou à marcher, ainsi que d’autres capacités motrices globales. Il peut avoir également un impact sur sa motricité fine, comme les mouvements de la main nécessaires pour écrire correctement et les mouvements de la langue et de la bouche nécessaires pour prononcer correctement certains mots.
La dyspraxie peut également affecter les compétences sociales d’un enfant. Vous remarquez peut-être que votre enfant est moins mature que d’autres du même âge, prouvant un trouble d’apprentissage même s’il possède une intelligence supérieure à la moyenne.
La maladie affecte chaque enfant différemment, et certains peuvent présenter des symptômes bénins et d’autres plus graves. Les signes observés peuvent également différer à mesure que votre enfant grandit. Cependant, dans la plupart des cas les symptômes apparaissent tôt dans la vie : les bébés souffrant d’une dyspraxie sont extrêmement irritables et prouvent des problèmes d’alimentation ; ils peuvent également avoir du mal à atteindre les jalons de leur développement, notamment s’asseoir, se retourner et marcher.
Symptômes courants de la dyspraxie de l’enfant
Les signes de dyspraxie chez l’enfant peuvent être identifiés comme le suivant :
À l’âge de 3 ans et moins
- il préfère manger avec les doigts, pas avec les ustensiles et il est un mangeur globalement désordonné ;
- il est retardé lorsqu’il s’agit de l’apprentissage de la propreté ;
- il ne peux pas jouer au ballon ou faire du tricycle ;
- il ne joue pas avec des puzzles ou des jouets de construction ;
- il est incapable de bien parler avec les enfants de leur âge et même il ne peut pas articuler un seul mot avant l’âge de 3 ans.
À l’âge préscolaire et primaire
- il a tendance à heurter des choses et les gens ;
- il a des problèmes à apprendre à sauter et à courir ;
- il des difficultés à manipuler les fermetures éclair, les boutons-pression et les lacets ;
- il manipule difficilement les clés, les ciseaux, le compas, la règle, etc;
- il fait tomber les objets et/ou les casse ;
- il a du mal à s’habiller, à préparer son cartable et même à lacer ses chaussures ;
- il se fatigue vite s’il est lui demandé d’aborder une activité d’habilité et de coordination ;
- il est incapable de parler à la bonne hauteur, volume ou vitesse.
À l’âge scolaire et intermédiaire, il peut présenter :
- un désir d’éviter les cours de gym ;
- des problèmes de rédaction ;
- des difficultés à suivre les instructions ;
- un faible tonus musculaire.
Et à la secondaire
- il prouve des problèmes avec les activités sportives ;
- il tombe, trébuche et heurte souvent des objets ;
- il répète les choses et parle constamment ;
- il perd et oublie des choses ;
- il est inepte de capter les signaux non verbaux.
Diagnostic de la dyspraxie de l’enfant
Le diagnostic de la dyspraxie est généralement évoqué par le médecin scolaire ou le centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI) puisque les troubles deviennent plus visibles à l’école maternelle, et plus précocement par le pédiatre (un neuro-pédiatre) ou le médecin traitant de l’enfant s’il est bien informé sur ce trouble.
Le neuro-pédiatre peut demander un bilan médical ou des évaluations en ergothérapie et en neuropsychologie pour confirmer le diagnostic et pour envisager la meilleure prise en charge en réadaptation.