COVID-19 et trouble de stress post-traumatique qui bouleversent les patients

Menace de mort, violence sexuelle, catastrophe naturelle … plusieurs évènements qui surviennent dans la vie d’une personne peuvent être potentiellement à l’origine d’un état de traumatisme sur le plan psychologique et engendrent par la suite un Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) et le COVID-19 vient de s’y ajouté, pendant les deux dernières années, dans la liste et même occuper son entête. Néanmoins, ce symptôme n’est pas encore pris en charge officiellement dans les établissements sanitaires.

Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique ?

Selon l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale françaises,

Les Troubles du Stress Post-Traumatique (TSPT) sont des troubles psychiatriques qui surviennent après un événement traumatisant. Ils se traduisent par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.

La dernière étude faite par l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS ) était en 2013. Menée dans 21 pays, elle a montré que presque 3,6% de la population mondiale avait souffert d’un état de stress post-traumatique pendant l’année 2012; alors imaginons les chiffres à la fin de la pandémie du COVID-19 !

Combien de temps pourrait durer un TSPT ?

Le stress post traumatique doit être pris en charge médicale qui aidera à limiter sa durée en plusieurs jours à quelques mois dans certains cas. Si la durée totale dépasse les trois mois après l’événement traumatisant, on parle ainsi du « trouble chronique ».

COVID-19 et le trouble de stress post-traumatique

La pandémie internationale du coronavirus a bouleversé non seulement l’économie mondiale mais aussi les individus et les familles.

Contrairement aux autres états de stress traumatiques, les personnes qui ont vécu l’expérience du COVID-19 et ayant le TSPT pourront avoir leurs états s’aggraver malheureusement.

La dernière recherche sur ce sujet faite par la Fondation Hôpital universitaire Agostino Gemelli IRCCS de Rome, Italie, a montré que parmi une population ( 381 individus ) de patients COVID-19 hospitalisés du 21 avril au 15 octobre 2020 en Italie, 30,2 % ont souffert du TSPT.

La recherche a révélé plusieurs résultats; les patients atteints de TSPT étaient des femmes avec une prévalence de 55,7% signalant un taux plus élevé d’antécédents avec des troubles psychiatriques; les patients ont survécu une épisode dépressif ( 17,3% ), une épisode hypomaniaque ( 0,7% ), un trouble d’anxiété généralisée ( 7,0% ) et des troubles psychotiques ( 0,2% ).

Pourquoi le COVID-19 pourrait être un facteur stressant ?

Le COVID-19 s’installe généralement comme un facteur stressant par :

  • la difficulté à faire face aux obligations financières
  • le décès d’un proche ou d’un collègue
  • les problèmes de santé physique qui peuvent être parfois permanents comme les problèmes respiratoires
    les difficultés dans les relations personnelles

La vie après le Covid-19 !

Même si cette pandémie est loin d’être terminée, les chercheurs en sciences sociales prouvent déjà les changements profonds dans la société et notre quotidien.

Nous sommes ramenés à la vulnérabilité de nos petites vies, sidérés devant la puissance des forces climatiques, atmosphériques, etc. de la Terre. Nous devons reconnaître que nous ne maîtrisons pas la nature,

a déclaré Michel Agier, anthropologue et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.

La peur est alors diffuse et diffusée. La plupart des gens ne sont pas confrontés directement aux problèmes de santé liés à la pandémie mais ils doivent se comporter quand-même avec peur comme tous les autres, coincés dans leurs espaces privés, et doivent accepter toutes informations arrivant de l’extérieur. « C’est justement la porte ouverte au complotisme », selon M. Agier.

On a besoin d’isoler la peur

Selon les spécialistes en sociologie, la seule façon de réussir à bien vivre avec une telle crise est de se créer des objets détachant cette terreur de notre mental. On a besoin de la transcrire en artefacts : littérature, peintures, poèmes, comédie…