Vous avez certainement entendu du régime cétogène, keto ou “le brûleur de graisse”. Ce régime premièrement identifié comme un traitement pour l’épilepsie réfractaire, gagne de plus de plus de popularité grâce à des preuves cliniques sur son efficacité dans la perte du poids, surtout, mais aussi pour le cancer, les affections neurologiques et la douleur chronique.
Ce régime paraît alors la solution miraculeuses pour un bon nombre de problèmes, mais comme pour tout type de traitement, il pourrait ne pas être toujours approprié pour certains malades et pose quelques contre-indications. Cette préoccupations est justifiée à cause de l’absence d’études cliniques et d’évaluations de sécurité menées sur des populations fragiles.
C’est quoi le régime cétogène?
Le régime cétogène est défini comme une manipulation diététique caractérisée par une très faible teneur quotidienne en glucides (5% à 10%, soit 20 à 50 g par jour), mais la composition en macronutriments peut varier, définissant différentes manières d’atteindre la cétose nutritionnelle (l’état dans lequel le corps brûle des graisses à un rythme très élevé).
La manipulation diététique ne reconnaît généralement pas de contre-indications spécifiques comme le font les interventions pharmacologiques, d’où l’absence d’une «étiquette de faits sur les médicaments» pour le régime cétogène.
Le régime cétogène présente plusieurs application et sa validation est souvent mentionnée pour le traitement de l’obésité et l’épilepsie réfractaire, mais son rôle émergent dans le traitement des troubles neurologiques, du cancer, du diabète de type 2, de la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et même de la douleur chronique est encore moins assuré. Cela a incité la recherche dans les contre-indications de ce type de régime.
Les contre-indications du régime cétogène
Ce paragraphe résume les contre-indications signalées au régime « brûleur de graisse » à l’appui des preuves disponibles, par un groupe de chercheurs du Département de médecine expérimentale, section de physiopathologie médicale, de science alimentaire et d’endocrinologie, Université Sapienza de Rome, Rome, Italie.
Diabète de type 1
Le diabète de type 1 est la première contre-indication à indiquer pour la simple raison du risque accru d’acidocétose diabétique et d’une hypoglycémie.
Cependant, quelques étude suggèrent que son application pourrait être envisagée dans des cas très sélectionnés et sous une surveillance continue de la glycémie, tels que la présence concomitante du diabète de type 1 et d’obésité ou de larges excursions prandiales.
Utilisation de la concomitante d’inhibiteurs du SGLT-2
Il est fortement déconseillé d’utiliser la concomitante d’inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose-2 (SGLT2-i) en parallèle avec un régime cétogène. Cela présente un grand risque d’acidocétose diabétique euglycémique.
Insuffisance hépatique
Un corpus de preuves suggère un rôle des régimes cétogène dans l’exacerbation des lésions hépatiques pour une population atteinte de l’obésité avec maladie du foie en phase terminale et une stéatohépatite non alcoolique mais une surveillance médicale étroite pourrait limiter le risque des lésions hépatiques.
Maladie rénale chronique
Il est fréquent de rencontrer des patients atteints à la fois d’obésité sévère et d’insuffisance rénale parce que la première présente déjà un facteur de risque de la deuxième. Dans ce cas, un excès de protéines relatif lors du régime cétogène pourrait potentiellement nuire surtout dans une phase terminale.
L’application du régime cétogène dans ce cas doit prendre en considération la capacité limitée à gérer les charges acides et l’altération partielle de l’excrétion urinaire des cétones chez les patients. De plus un déséquilibre électrolytique et une hyperkaliémie peuvent se présenter comme effets secondaires.
Grossesse et allaitement
Aucune étude clinique n’a validé (ou non) l’utilisation du régime cétogène chez la femme enceinte mais celles précliniques ont signalé des possibilités d’une réduction significative du flux sanguin cérébral, d’une utilisation réduite du glucose similaire aux encéphalopathies métaboliques et d’un retard de croissance embryonnaire.
Arythmies ou Insuffisance cardiaque
Certains cas d’enfants subissant un régime cétogène pour traiter l’épilepsie réfractaire et présentant une carence en sélénium sont ont présenté une cardiomyopathie et un allongement de l’intervalle QT.
un régime pauvre en glucides et riche en graisses pourrait être aussi associé à un risque accru de fibrillation auriculaire incidente et une augmentation ultérieure du stress oxydatif, avec une consommation réduite de légumes et de fruits.
Il est aussi actuellement non recommandé de proposer un régime cétose nutritionnelle chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque NYHA III-IV.
Accident vasculaire cérébral récent ou infarctus du myocarde
Ce n’est pas surprenant d’observer la présence concomitante de ces pathologies avec le traitement du régime cétogène, chez les personnes ayant des antécédents récents d’AVC ou d’infarctus du myocarde, une telle intervention diététique est une contre-indication absolue
Insuffisance respiratoire
Les preuves actuelles sont insuffisantes pour déterminer si le régime cétogène peut être adopté en toute sécurité par des patients souffrant d’insuffisance respiratoire.
Infections actives/sévères
Une cétose bovine péripartum est connue pour son risque d’altération de la localisation des leucocytes dans les infections, ce qui augmente par la suite le risque de mammite et peut altérer la fonction leucocytaire. Cependant, les études cliniques portant sur les marqueurs de l’inflammation et / ou le nombre ou la fonction des globules blancs rapportent des résultats variables et contrastés.
Le régime cétogène faisait l’objet de plusieurs études et les résultats sont variés. Il pourrait aussi être contre-indiqué dans les cas d’une Malignité, une chirurgie élective ou des procédures invasives, une hyperuricémie et une dyslipidémie.
L’application à des sujets fragiles tels que les personnes âgées et les personnes ayant des antécédents de troubles mentaux, de comportement alimentaire ou de toxicomanie doit être bien accompagnée. Enfin, jusqu’au moment la plupart des présentes études sont de faible qualité et donc d’autres spécifiquement ciblées sont nécessaires.