Sport et cancer du sein : une bonne façon de prévention

Quelle est la meilleure façon de lutter contre le cancer ? Plusieurs suggestions s’imposent, mais ce qui est déjà prouvé : plus de 40 % des cas de cancer peuvent être évités, en particulier le cancer du sein. Votre meilleure défense contre la plupart des cancers est tout simplement un mode de vie sain, le sport et les dépistages réguliers pour un diagnostic précoce.

Les bienfaits de l’activité physique sur le corps humain sont largement prouvés et réserver une place pour ces activités au milieu de notre vie quotidienne assez accélérée est une nécessité plus qu’on ne le pensait. Dans cet article, on évoquera en particulier le lien entre sport et cancer du sein dans les deux sens : l’effet du sport sur le risque de cancer et l’intérêt du sport pour les patientes atteintes de cette tumeur.

Sport et risque du cancer des seins

De nombreuses études scientifiques l’ont prouvé : une activité physique quotidienne réduit de 20% le risque d’apparition du cancer de sein un jour. Le manque d’exercice sportif et l’indice de masse corporelle sont les deux associés à un risque accru de cancer du sein. En général, les femmes ayant moins d’activité physique et un indice de masse corporelle plus élevé (en surpoids ou obèses) présentent un risque accru par rapport aux femmes ayant le sport intégré dans leur hygiène de vie.

Le mode de vie sédentaire peut affecter le développement possible du cancer de plusieurs mécanismes tels qu’une augmentation de la résistance à l’insuline et de l’inflammation et une diminution du fonctionnement du système immunitaire. L’activité physique intervient alors pour réduire les hormones métaboliques et l’inflammation systémique (par exemple, la protéine C réactive) et augmenter les composants des cellules immunitaires (par exemple, les cellules T auxiliaires qui sont capables d’éliminer les cellules infectées et les cellules tumorales).

L’importance de l’activité physique chez les patientes atteintes du cancer du sein

La période post-traitement est assez difficile pour les patientes atteintes du cancer du sein. Un ensemble de traitements agressifs laissent des effets secondaires pénibles physiquement et psychiquement chez les survivantes du cancer du sein tels qu’une perte d’énergie, un manque de force physique et un déficit immunitaire. L’activité physique adaptée (APA) a été alors proposée par plusieurs spécialistes comme une partie intégrante de la prise en charge complète de la maladie.

En effet, la patiente ayant un curage axillaire (ablation des ganglions proches de la tumeur) risque de développer un lymphoedème. Le lymphoedème est un gonflement du bras dû à une accumulation de la lymphe. Douloureux et handicapant, l’activité physique serait alors de grande importance pour améliorer la mobilité du membre supérieur et minimiser l’apparition de ce risque.

On note souvent chez les femmes qui ont subi un traitement contre le cancer du sein une diminution des capacités cardio-respiratoires ou VO2max (la capacité de l’organisme à apporter de l’oxygène et de l’énergie aux muscles et aux organes sollicités dans l’exercice physique). Cette intolérance à l’exercice affecte gravement l’autonomie et la qualité de leur vie. L’activité physique permet dans ce cas la réduction de la fatigue et le reconditionnement à l’effort physique en augmentant le taux d’absorption d’oxygène et la diminution de la pression artérielle.

De nos jours, les médecins conseillent d’intégrer tôt un sport adapté dans le parcours de soins, même pendant un traitement de chimiothérapie ou de radiologie.

Quel sport est le plus adapté ?

Plusieurs activités sportives peuvent être intégrées dans le cadre du reconditionnement à l’effort physique, et les médecins conseillent une association d’exercices d’aérobie et de musculation. Les sports recommandés sont alors :

  • la marche rapide,
  • la musculation,
  • le fitness,
  • le canoë-kayak,
  • le yoga,
  • la natation,
  • l’exercice traditionnel chinois, connu sous le nom de Tai Chi Chuan …

Vu l’état affaibli de la patiente en cours ou après le traitement du cancer, une activité physique doit être suivie dans un centre spécialisé dans l’APA recommandé par le médecin traitant.