Maladie d’Alzheimer et son évolution en stades

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La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions cognitives (démence) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne. Ces répercussions se développent en stades pour atteindre enfin la dépendance totale.

La manifestation de l’Alzheimer évolue avec le temps. L’évolution peut varier d’un patient à l’autre, mais les troubles de la mémoire présentent le symptôme le plus fréquent. Cependant, la maladie d’Alzheimer doit être distinguée des autres origines de démence : démence vasculaire, maladie à corps de Lewy, maladie de Parkinson avec démence, démence fronto-temporale et démences réversibles.

Malheureusement, l’Alzheimer constitue environ 70 % de tous les cas de démence et son incidence augmente avec l’âge, doublant tous les cinq à dix ans à partir de 65 ans (2%).

Cause et facteurs de risque

À ce jour, la cause de la maladie d’Alzheimer reste mal connue, mais on peut identifier son origine. En effet, la démence est liée à deux types de lésions : une lésion au niveau des plaques amyloïdes existant entre les neurones, et une dégénérescence neurofibrillaire (DNF) des neurones. Ces deux lésions se caractérisent par une formation excessive anormale de protéines liées au processus normal du vieillissement des cellules. Ces protéines sont la protéine « β-amyloïde » se formant entre les cellules nerveuses et la protéine « Tau » de l’intérieur du neurone.

Ces lésions engendreront la mort des neurones qui s’opère en premier lieu dans l’hippocampe, une partie du système limbique qui joue un rôle central dans la mémoire, et dans le cortex associatif, impliqué dans les processus cognitifs complexes.

Facteurs de risque

Le facteur génétique est le facteur le plus sûr dans l’apparition d’Alzheimer. Cependant, il ne représente que 5% des cas. 

Dans 95% des cas, il n’existe pas de liens héréditaires, mais les formes de la maladie semblent avoir une prédisposition génétique liée à un gène dit « ApoE4 » qui est associée à un risque accru de cette démence. La présence de ce gène n’est pas suffisante pour confirmer la maladie.

Ce que l’on sait, c’est que l’âge reste le facteur de risque principal et qui peut être associé à d’autres éléments aggravant tels que :

  • l’hypertension
  • les accidents vasculaires cérébraux
  • l’hypercholestérolémie
  • tout type d’inflammations chroniques
  • le diabète
  • le sexe féminin
  • le tabac et l’alcool
  • le faible niveau d’instruction 

Diagnostic de la maladie d’Alzheimer

Le diagnostic final de cette démence ne peut être posé que sur l’examen histologique du cerveau à l’autopsie. Il s’agit d’une analyse au microscopes des tissus cérébraux pour chercher des éventuelles lésions : plaques amyloïdes et dégénérescences neurofibrillaires dans des régions cérébrales particulières. En plus, le diagnostic nécessite une preuve d’altération d’au moins une autre capacité cognitive (perte de mémoire, aphasie, apraxie, etc.) avec la présence de perturbation des fonctions sociales ou professionnelles.

La maladie d’Alzheimer se décrit généralement par un ensemble de stades évolutifs indiquant le degré de gravité.

Stades de la maladie d’Alzheimer

Cette démence se développe durant plus d’une décennie environ après l’apparition des premiers symptômes. En effet, la maladie touche de plus en plus de cellules cérébrales jusqu’à leur dégénérescence totale.

Le stade pré-démentiel

Les premiers symptômes apparaissent. Le malade présente un déficit de la mémoire épisodique, comme les oublis de conversations récentes ou d’un rendez-vous.

La personne touchée a tendance à poser plusieurs fois la même question. Elle reste consciente de ses difficultés et garde son autonomie totale.

Le stade léger (troubles neurocognitifs mineurs)

Il est caractérisé par :

  • des pertes de mémoire partielles
  • des difficultés à apprendre de nouvelles choses
  • des difficultés à suivre des conversations
  • un manque de concentration ou une capacité d’attention limitée
  • un changement d’humeur fréquent, apathie, dépression, …
  • des problèmes légers de coordination

À ce stade, la personne malade s’avère encore ne pas avoir besoin d’aide pour assurer ses besoins quotidiens. Elle peut remarquer ou pas ces changements.

Le stade modéré (troubles neurocognitifs majeurs)

Le patient voit ses facultés cognitives et fonctionnelles se dégrader. Il a besoin d’aide mais n’est pas complètement dépendant aux autres. Cette étape est souvent la plus longue.

Ce stade est caractérisé par une détérioration grave de la mémoire et des autres facultés cognitives. L’autonomie est compromise, mais la personne touchée pourrait rester consciente de son état.

C’est à ce moment que la famille et l’aide sociale interviennent par:

  • un accompagnement 24h / 7 jours,
  • un premier recours vers un établissement de soins de longue durée,
  • un soutien communautaire sous la forme de programmes de jour pour adultes.

Le stade sévère

C’est le dernier stade marqué par la perte totale d’autonomie. Le patient perd sa mobilité jusqu’à devenir grabataire. Il ne reconnaît plus les lieux qu’il fréquentait. Il ne reconnaît plus son entourage et sa famille. Il communique de moins en moins.

La maladie d’Alzheimer conduit au décès du patient souvent par troubles de la déglutition ou d’infection pulmonaire.