Mesurer l’efficacité des vaccins COVID-19 est primordial pour mieux contrôler cette pandémie qui a dépassé toutes estimations faites en durée et en gravité. Cependant, cela nécessite plus d’essais cliniques et une plus grande envergure.
L’Organisation mondiale de la santé qualifie un vaccin d’efficace « lorsqu’il réduit le nombre de cas de COVID-19 légers, modérés et sévères ». La question qui se pose ici ; est-ce qu’il suffit de réduire les cas dans le monde pour mener une campagne efficace contre le coronavirus ?
A l’heure actuelle, les vaccins COVID-19 ont démontré des efficacités variées mais aussi intéressantes sur le nombre de contaminations et sur les cas d’hospitalisation, en particulier chez les personnes âgées. Cependant, les études sur leurs efficacités sur les cas de contamination chez des individus à risque clinique restent limitées.
Les vaccins Pfizer-BioNTech et AstraZeneca sont les deux premiers vaccins à avoir reçu l’autorisation à l’utilisation en Europe. Les études et les mesures d’efficacité de ces deux vaccins sont alors les plus développées.
Efficacité sur la population générale des vaccins Pfizer-BioNTech et AstraZeneca
Les essais des vaccins COVID-19, Pfizer-BioNTech et AstraZeneca, ont démontré des niveaux intéressants d’efficacité après 2 doses : 65 à 90 % contre l’infection et 90 à 100 % contre une maladie grave. Néanmoins, Ces estimations n’ont pas encore été rapportées pour les individus dans les groupes à risque clinique.
Efficacité des vaccins Pfizer-BioNTech et AstraZeneca chez les individus à risque clinique
Des études ont été réalisées sur des individus présentant le COVID-19 en plus de comorbidités cliniques dans le but de révéler l’efficacité de la vaccination contre le coronavirus. Ces études consistaient à suivre les réponses en anticorps aux vaccins chez des personnes atteintes du cancer, d’une hémopathie maligne ou ayant reçues des greffes par exemple.
Malheureusement, des taux de séroconversion réduits ont été observés, en particulier chez les patients sous certains traitements immunosuppresseurs. La séroconversion désigne la phase d’une infection lors de laquelle les anticorps spécifiques à l’agent pathogène apparaissent progressivement dans l’organisme suite à la contamination.
Toutefois et contrairement aux cas immunodéprimés, une forte réponse en anticorps dans les cas de maladies symptomatiques médicalement assistées a été observée.
Vous pouvez consulter la liste des études par ici :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0163445321006642
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S014067362100790X
https://www.kidney-international.org/article/S0085-2538(21)00393-8/abstract
https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2777685
https://ard.bmj.com/content/early/2021/03/24/annrheumdis-2021-220272.abstract
https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(21)00648-X/fulltext