Tumeur maligne de l’ovaire : la vie après la chirurgie

tumeur maligne de l'ovaire

Malheureusement, la tumeur maligne de l’ovaire présente la quatrième cause de cancer chez les femmes, et entraîne chaque année plus de 3 000 décès en France seulement !

La tumeur de l’ovaire

La tumeur de l’ovaire peut être de différents types, bénigne ou extrêmement agressive, où certaines cellules de l’ovaire subissent une mutation qui leur permet de proliférer de manière agressive. Le cancer de l’ovaire est le 6ème cancer le plus fréquent chez les femmes et le 7ème par nombre de morts de tous les cancers dans le monde entier.

Tumeur de l’ovaire non cancéreuse

Une tumeur de l’ovaire non cancéreuse (bénigne) est une masse incapable de se propager à d’autre tissu ou organes et elle n’est pas donc métastatique.

Types

On distingue 3 types de tumeurs bénignes qui peuvent se développer au niveau de l’ovaire :

Les tumeurs épithéliales bénignes : les tumeurs non cancéreuses se développant dans l’ovaire sont généralement de type épithéliale bénigne. Elles commencent à se développer dans les cellules qui recouvrent la surface externe de l’ovaire. Les types connus des tumeurs épithéliales bénignes sont :

  • séreux : d’origine kystique tel que le cystadénome séreux ;
  • mucineux : de type solide tel que l’adénofibrome mucineux ;
  • le cystadénofibrome : relativement rare ;
  • la tumeur de Brenner : très rare et souvent asymptomatique.

Les tumeurs stromales bénignes : ces tumeurs se développent dans les cellules du tissu conjonctif contenant l’ovaire. Ces tumeurs peuvent produire des hormones femelles, c-à-d l’œstrogène et la progestérone. Les types connus de tumeurs stromales bénignes sont :

  • le thécome : il apparaît généralement après la ménopause et formé de cellules de la thèque (couche externe du follicule ovarien) ;
  • le fibrome : il est constitué de tissu musculaire et fibreux et se développe dans l’utérus ;
  • le fibrothécome (thécome-fibrome) : des tumeurs rares survenant généralement en période post-ménopausique ;
  • les tumeurs à cellules de Leydig : des tumeurs rares du mésenchyme et des cordons sexuels ;
  • le lutéome stromal : l’une des tumeurs bénignes des cordons sexuels et du stroma.

Les tumeurs germinales bénignes : dites aussi tératomes cystiques matures ou kystes dermoïdes, elles se développent dans les cellules qui produisent les ovules au cours des années fécondes d’une femme, depuis la puberté à la quarantaine.

Certaines de ces tumeurs peuvent se développer pour devenir extrêmement volumineuses.

Tumeur de l’ovaire faisant 80 cm x 100 cm @ Danbury Hospital, Western Connecticut Health Network

Tumeur de l’ovaire cancéreuse

La tumeur maligne de l’ovaire touche le plus souvent les femmes âgées, après la ménopause. La plupart des tumeurs non cancéreuses peuvent avoir une version maligne telles que :

  • les tumeurs épithéliales, dite aussi adénocarcinome ;
  • les tumeurs germinales et stromales qui surviennent le plus chez les jeunes femmes.

Traitement de la tumeur de l’ovaire

Prise en charge de la tumeur de l’ovaire

En général, le traitement des tumeurs bénignes de l’ovaire se fait au moyen d’une chirurgie : l’ablation d’une partie de l’ovaire contenant la tumeur ou l’ovaire tout entier.

Prise en charge du cancer de l’ovaire

La prise en charge du cancer de l’ovaire se fait selon deux lignées thérapeutiques qui sont : la chirurgie et la chimiothérapie. La chimiothérapie est envisagée soit suite à la chirurgie pour réduire les risques de récidives (chimiothérapie adjuvante) soit avant l’opération pour réduire la taille de la tumeur (chimiothérapie néoadjuvante).

D’autres pistes complémentaires peuvent être administrées comme les thérapies ciblées ou la radiothérapie. La décision du protocole à adopter dépend de l’objectif et selon les cas : détruire une tumeur, réduire le risque de récidives, ralentir le développement de la tumeur et/ou traiter les symptômes.

Effet sur la qualité de vie de la chirurgie de la tumeur ovarienne

Pour toutes les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire, le taux de survie à 5 ans est d’environ 50 %. Les femmes ayant subi une opération chirurgicale sont malheureusement confrontées à une autre étape de leur vie pas assez confortable. La fatigue, la dépression, une vie sexuelle altérée ou la perte de fertilité… sont les défis majeurs de cette période qui peuvent aussi largement influencer leurs relations sociales : divorce, manque d’activité, isolement, etc. C’est la raison pour laquelle la médecine insistait depuis des années sur la réadaptation post-traitement dans le protocole de prise en charge.

L’effet psychologique du traitement dépend de la nature de la tumeur (cancéreuse ou non). Les femmes atteintes d’une tumeur bénigne subissent généralement une intervention chirurgicale plus courte que les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire. De plus, les tumeurs bénignes attaquent les jeunes femmes, cela leurs donne plus d’opportunités et de temps pour reprendre une activité normale.

Les symptômes post-opérations s’avèrent eux aussi plus prononcés chez les femmes souffrant d’un cancer de l’ovaire : fatigue, nausées, vomissements, douleur, dyspnée, insomnie et perte d’appétit, par rapport à celle touchées par l’un des groupes bénins de tumeurs.

Ces effets peuvent durer jusqu’à un an après la chirurgie, la guérison psychologique prendra alors plus de temps que le traitement chimique aussi bien la réintégration sociale. Cependant, les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire auront une qualité de vie plus déclinée après un an.